|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Contacts/Adhésions/ Vie du mouvement ] [ Canton de Rouvroy - Méricourt - Drocourt + Bois Bernard (CACH) ] [ Canton d'Hénin Beaumont - Noyelles Godault ] [ Canton de Leforest - Evin Malmaison - Dourges - Courcelles lès Lens ] [ Canton de Montigny en Gohelle - Hénin Beaumont ouest ] [ Canton de Carvin Libercourt ] [ Canton de Courrières - Oignies ] [ Généralité ] [ TV/Radio/Vidéo/Net et autres médias ] [ TRIBUNE LIBRE ]
|
|
|
|
La dette : on se paye notre tête !
08/09/2011 11:01
S’il fallait une nouvelle preuve de la fausse alternance que l’on va encore tenter de servir aux Françaises et aux Français en 2012, la voici : c’est la mauvaise fable de la dette.
Voici Nicolas Sarkozy, Martine Aubry, François Hollande tous d’accord : la dette est insupportable, il faut de la rigueur !
Nicolas Sarkozy veut inscrire la “règle d’or” dans la constitution : mais elle existe déjà dans le traité de Maastricht, et faut-il rappeler au Président de la République que les traités priment sur toute disposition nationale ? Cela n’empêche pas cette règle d’or d’être violée sans état d’âme lorsqu’il s’agit de renflouer les banques, ou de voter des plans “d’aide” à la Grèce, qui ne font que l’enfoncer un peu plus dans la récession économique !
Les socialistes, oppositionnels en peau de lapin, en rajoutent : avec eux, il y aura de la vraie rigueur ! S’ils ne veulent pas voter la “règle d’or” pour l’après 2012, c’est qu’ils la veulent pour tout de suite, et pour ne pas montrer un peu plus aux Françaises et aux Français qu’en fait, ils sont bien d’accord avec l’UMP. Ils peuvent nous faire eux aussi de la démagogie sur la sécurité ou sur l’Education : mais comment vont-ils donc financer les efforts dans ces domaines en prônant eux aussi l’austérité ?
On fait peur aux citoyens : 80% du P.I.B. ! Les bébés qui naissent sont endettés jusqu’au cou ! On nous prend en réalité pour des imbéciles : aucun ménage ne compte son endettement sur ses revenus d’une année. Dira t-on d’une famille qui gagne 50.000 € par an et qui emprunte 150.000 € sur vingt ans pour financer son logement qu’elle est endettée à 150 % ?
En 1950, l’endettement public américain était de 350% du P.I.B. ! Qui s’en souciait ? Personne, puisque nous étions dans la phase de croissance économique des “trente glorieuses”.
Voilà bien le problème, dont aucun des naufrageurs de la France ne nous parle : la dette ne devient préoccupante que parce qu’elle remplit un tonneau sans fond, celui d’une économie qui ne crée plus suffisamment de richesse pour permettre aux citoyens de voir leur niveau de vie progresser. Les américains ont eu recours au crédit immobilier massif pour compenser le chômage et la compression des salaires : les banques ont fait faillite, car les américains n’ont plus été en mesure de faire face aux remboursements.
En France, ce sont les crédits publics qui sont utilisés depuis vingt ans pour compenser (si peu !) le recul du niveau de vie et surtout pour renflouer les banques. Et bien entendu, dans cette spirale de l’échec, c’est la faillite de l’Etat qui est à l’horizon, car l’économie atone ne génère plus de recettes !
Mais qui est responsable de cette impasse ? Les mêmes docteurs Folamour de l’UMP et du PS qui veulent maintenant traiter l’anémie par la saignée !
Comme toute entreprise en difficulté, l’entreprise France doit réinvestir pour relancer la machine économique. Mais comment cela serait-il possible en continuant à accepter le libre-échange déloyal, les délocalisations industrielles, le dumping social, cette logique infernale dont les dirigeants politiques de l’UMP et du PS ne veulent pas sortir ? Ils ne sont plus au service de la France et des Français, au service de l’Etat, mais au service de la finance et des multinationales qui sont les seules à profiter de la “mondialisation”. Ils ont organisé la récession économique et ils veulent maintenant l’aggraver encore, en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, en France !

Notre pays, comme les autres pays d’Europe, doit retrouver sa marge de manœuvre pour repartir du bon pied. Il doit redevenir maître de sa monnaie, pouvoir dévaluer si nécessaire, rétablir une protection économique raisonnable face à la concurrence déloyale des pays comme la Chine.
Le déficit ? Mais il pourrait alors être parfaitement maîtrisé si on faisait appel à l’épargne des Français, investir dans l’économie réelle et productive, comme on aurait du le faire pour le “grand emprunt” au lieu de faire appel aux fonds privés !
Qui nous dit que le montant total des assurances-vie en France soit égal au montant de la dette publique ? Il suffirait de convertir une partie de cette épargne en bons du trésor garantis au lieu de la laisser s’évader dans les fonds spéculatifs et les paradis fiscaux pour le plus grand profit des banques... qui appellent ensuite au secours !
Ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, comme ceux qui voudraient nous gouverner demain n’agissent plus dans notre intérêt, mais dans celui de la finance internationale qui veut continuer à rendre les Etats esclaves d’une dette éternelle. En 2012, changeons de cap !
François MORVAN Vice-président de DLR
http://www.debout-la-republique.fr/La-dette-on-se-paye-notre-tete.html
| |
|
|
|
|
|
|
|
Lorsque Jacques Sapir propose
08/09/2011 08:58
« Démondialisation » : voilà un concept qui fait florès, un « mot-obus qui sert à détruire le système » selon un proche d’Arnaud Montebourg. Le candidat à la primaire socialiste en a d’ailleurs fait son étendard, avec un certain succès, et non sans susciter quelques vocations concurrentes. Alors que le Front national pourfend le « mondialisme », quelques socialistes pudibonds parlent en rosissant « d’écluses » ou de promotion du « juste échange ».
Car le protectionnisme, appellation originelle de la démondialisation, séduit aujourd’hui 80% des français. C’est ce que dévoilait au mois de juin un sondage IFOP, réalisé à l’instigation d’intellectuels regroupés au sein de l’association « Manifeste pour un débat sur le libre-échange ».
Jacques Sapir est l’un d’entre eux, qui vient de produire un argumentaire aussi complet qu’indispensable sur la démondialisation, dans un livre éponyme paru au printemps. Souvent qualifié d’économiste hétérodoxe, parfois considéré comme un « souverainiste de gauche », Sapir y développe son credo. Pour lui, loin d’être un processus naturel ou un état de fait, la mondialisation résulte d’une série de choix politiques conscients. Elle consacre la victoire d’une idéologie : le néolibéralisme. Judicieusement, l’auteur établit des liens entre la globalisation et la crise de la dette que traverse l’Europe. Principal responsable : l’euro, cette monnaie mal conçue, aberration économique et cheval de Troie de la mondialisation financière, dont l’auteur ne se résout pourtant pas à proposer l’abandon.
La démondialisation est un livre dense. Il se présente comme le tableau synthétique et complet d’un phénomène dont on n’appréhende souvent qu’un seul volet, à l’instar d’Emmanuel Todd, très préoccupé par la globalisation marchande, ou de Frédéric Lordon, davantage intéressé par les mécanismes de la mondialisation financière. Sapir s’emploie quant à lui à lier les deux aspects d’une « mondialisation (qui) ne fut jamais heureuse ». Ainsi, à Frédéric Bastiat déclarant que « si les marchandises ne traversent pas les frontières, les soldats le feront », Jacques Sapir aurait tôt fait de répondre que la mondialisation en elle-même est une guerre.
Pour l’économiste, il y a, au jeu de la libéralisation des flux marchands et financiers, des gagnants et des perdants. Les premiers sont « les classes supérieures des pays riches – et de certains pays en développement », de même que les Etats appelés « émergents » mais bien souvent émergés, qui utilisent à leur profit certains mécanismes de la mondialisation, sans jamais réellement en jouer le jeu. La Chine en est le meilleur exemple, qui développe sans la moindre mauvaise conscience une économie de prédation dans le but exclusif de « retrouver son rang », comme aime à de le rappeler le journaliste économique Jean-Michel Quatrepoint .
Les grands perdants de la mondialisation sont quant à eux les pays très pauvres, ainsi que les salariés des pays anciennement industrialisés, exposés à une concurrence des rémunérations devenue planétaire, qui écrase les salaires. Ce sont aussi les pays qui ont cru si fort à la doxa libérale qu’ils l’ont appliquée sans nuance, en se dépouillant volontairement de leur souveraineté économique. Car pour Jacques Sapir, la globalisation a été minutieusement pensée, choisie, fabriquée. En Europe, notamment, où l’Acte Unique, Maastricht, puis la création de l’euro furent le fruit de choix politiques conscients, et d’un renoncement assumé.
C’est en cela, d’ailleurs, que l’euro doit être considérée comme une monnaie exclusivement politique. Alors que l’on craignait le surcroît de puissance post-réunification de notre cousin germain, cette concession faite à l’Allemagne pour qu’elle abandonne son mark et s’arrime à l’Europe, était un non-sens économique. Las, notre monnaie souffre d’un vice de construction qui la maintient surévaluée. Elle réunit artificiellement des économies très hétérogènes, dont certaines étouffent peu à peu. L’auteur de La démondialisation rejoint ici le prix Nobel Amartya Sen, qui qualifiait récemment de « décision saugrenue » le fait « d’adopter une monnaie unique sans plus d’intégration politique et économique ».
Pour autant, même si sa charge contre l’euro est violente, Sapir ne suggère pas de s’en débarrasser. On le sent partagé entre ses convictions d’ordre technique, et sa modération politique. Dès lors, il ne préconise pas, comme le fit récemment son confrère Gérard Lafay un retour coordonné mais rapide aux devises nationales. Il affirme au contraire : « il n’est nullement besoin de vouloir sortir de la zone euro ; il serait plus intéressant de chercher à la faire évoluer ». Et de proposer le retour à une sorte de « serpent monétaire européen », avec « une coordination des politiques monétaires autour d’une monnaie commune venant s’ajouter aux monnaies nationales ». Cela garantirait la pérennité de l’euro pour nos transactions extérieures, et la possibilité de fluctuations et d’ajustements au sein de l’eurozone.
Cette idée de monnaie commune est préconisée depuis longtemps déjà par certaines formations politiques, petits partis « souverainistes » de droite comme de gauche, mais que l’on entend peu tant le volume sonore est saturé par les idolâtres de la « règle d’or ». Elle semble pourtant bien raisonnable comparée à ces plans de sauvetage âprement négociés par le couple Merkel-Sarkozy et qui sont autant de rustines ne visant qu’à gagner du temps. Elle semble bien modérée comparée à ces plans de rigueur qui fleurissent dans toute l’Europe et qui, additionnés les uns aux autres risquent de nous entraîner dans une spirale récessioniste inexorable.
Il aura en tout cas fallu quelques décennies d’un volontarisme politique à toute épreuve pour nous conduire dans une impasse, preuve tangible que la politique est loin d’être impuissante. A présent, il ne reste à la volonté qu’à changer de cap.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Caroline Fourest décrypte Marine Le Pen (1/2)
08/09/2011 08:42
Caroline Fourest et Flammetta Venner sont des journalistes engagées dans la lutte contre tous les extrémismes, qu’ils soient politiques ou religieux. Assez logiquement, elles se sont penchées sur le cas de Marine Le Pen. Ayant beaucoup écrit sur elle, je ne pouvais pas passer à côté de ce livre.
L’économie pour les nuls
Coralie Delaume, du blog l’Arène nue, avait consacré un long et très bon papier à cette biographie. Elle y pointait autant les réussites (un très gros travail factuel qui en fait une biographie très complète, un ton qui reste souvent assez objectif) que les limites (analyse économique superficielle, pas d’analyse de l’aspect social du vote FN, conclusion ratée). Mais malgré tout, je souhaite apporter également mon regard sur cette biographie qui permet de mieux connaître Marine Le Pen.
La partie consacrée à l’économie, courte, est navrante. Son seul intérêt est de rappeler qu’en 2002, le FN promettait de réduire la pression fiscale à 35% du PIB... Ainsi les auteurs affirment : « pourtant, ni la mondialisation ni l’UE n’empêchent de revoir l’imposition fiscale de façon à prendre aux plus riches pour redistribuer aux plus pauvres ». Sauf que la liberté de circulation des capitaux permet l’évasion fiscale et pousse les taux à la baisse pour les plus riches…
Parce que Marine Le Pen dénonce les niches fiscales, elles les défendent ! Elles affirment : « Marine Le Pen souhaite aussi le rétablissement de l’échelle mobile des salaires pour indexer les salaires sur l’évolution des prix. Une mesure qui conduirait à refuser la moindre sécurité de revenu et à déréguler les acquis sociaux. Pas vraiment de gauche ». Par-delà la formulation confuse, elles se trompent puisque l’échelle mobile des salaires est une mesure de gauche actuellement démantelée en Europe…
Mais le pire est atteint avec l’euro : « Un foyer ayant épargné 6000 euros se retrouvera du jour au lendemain avec 6000 francs au lien de 39360 francs… Mais le coût de la vie grimpera. L’essence par exemple (…) pourrait augmenter de 50% ». « Les Français auraient le niveau de vie des Roumains ». En fait, la dévaluation de 20% évoquée par le FN, augmenterait le prix de l’essence de 5%. Enfin, les auteurs confondent ancien et nouveau franc, comme l’avait signalé Coralie.
Une laïcité à géométrie variable
Heureusement, la partie consacrée à la laïcité est très réussie. Elle est d’autant plus intéressante que les auteurs sont de vraies républicaines rejetant avec vigueur toute remise en cause de la loi de 1905. Sur ce sujet, elles ont un discours très proche du mien, entre autres quand elles estiment le nombre de musulmans pratiquants en France autour du million pour souligner que « le risque de voir l’identité de la France menacée par une invasion musulmane s’éloigne ».
Les auteurs soulignent que « le costume choisi par Marine Le Pen est intelligent. Dommage que les coutures se voient tant ». En effet, comment ne pas voir que la laïcité version FN est clairement dirigée contre l’islam, abusivement assimilée à l’islamisme, et très complaisante avec les fondamentalistes qui occupent Saint-Nicolas du Chardonnet (où Marine Le Pen a fait baptiser ses enfants) ou le Concordat accordé à l’Alsace et la Lorraine, comme Mélenchon l’avait souligné.
D’ailleurs, Marine Le Pen a dit que « la liberté, l’égalité et la fraternité sont des valeurs chrétiennes qui ont été dévoyées par la Révolution Française » et dans son dernier livre, elle dénonce « l’émergence sur notre sol d’une nation musulmane ». Les auteurs soulignent le rôle de l’économie : « comment explique que cette dérive communautariste et intégriste n’ait pas eu lieu dans les années 1970, au plus fort de l’immigration maghrébine ? Mais dans les années 1990-2000 ? ».
Sur les prières de rue, elles soulignent que ce n’est pas le rôle de la République de construire des mosquées, et affirment qu’il y en a suffisamment. Pour elles, « Les images de ces fidèles bravant la loi pour prier en pleine rue n’en finissent pas de nourri le racisme antimusulmans et la propagande de l’extrême droite ». En fait, elles démontrent bien comment les extrêmes se renforcent mutuellement par leurs excès : le FN est le meilleur allié des islamistes et inversement.
Il est dommage que les auteurs se soient aventurées ainsi sur le terrain économique, car leur analyse républicaine vaut vraiment le coup. Je poursuivrai dans un second temps sur les membres du FN.
Source : « Marine Le Pen », Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Grasset
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
| |
|
|
|
|
|
|
|
Discours de NDA à l’Assemblée Nationale sur le nouveau "prêt" à la Grèce
07/09/2011 10:30
Discours de Nicolas Dupont-Aignan à la Tribune de l’Assemblée Nationale le 6 septembre 2011
Nous vivons un moment unique dans cet hémicycle.
Au moment où l’Europe s’enfonce dans la crise, où l’agonie de l’euro se poursuit et s’aggrave, où les peuples qui souffrent grondent, vous nous présentez un projet de loi de finances rectificative surréaliste.
D’un côté 12 milliards de rigueur supplémentaire principalement pour les classes moyennes.
De l’autre côté 15 milliards d’euros jetés par la fenêtre.
Un projet injuste et inefficace.
Un projet cautionné indirectement par le PS puisqu’il approuve cette aide à la Grèce !
Vous parlez sans cesse de règle d’or.
Si j’ai bien compris, l’objet de la règle d’or est de limiter l’endettement de la France.
Alors, comme beaucoup de Français, je voudrais comprendre pourquoi vous avez l’audace, l’inconscience, d’augmenter aujourd’hui la dette de la France de 15 milliards d’euros qui s’ajoutent aux 45 milliards déjà accordés pour les précédents plans de sauvetage, sans parler de la garantie pouvant aller à 159 milliards.
Vous avez dit que cette inscription n’était que comptable.
Mais avez-vous connaissance de la situation en Grèce ?
La Grèce ne maîtrise plus la situation budgétaire.
En mai 2010, j’avais ici même clairement prévenu Madame Lagarde qui, avec suffisance, m’avait expliqué que le plan réussirait.
Loin de moi l’idée de ne pas être solidaire des Grecs. Mais la solidarité que vous proposez est des plus étranges. Avec ce plan on va aider la Grèce, oui, mais on va l’aider à mourir, comme si on offrait une euthanasie en classe affaire à un malade à qui on refuse par idéologie d’administrer les bons remèdes.
Un ballon d’oxygène financier va certes être apporté à Athènes, mais au prix d’un supplice inouï pour le peuple et l’économie grecs, qui ne s’en relèveront pas. Cette « thérapie de choc » va tuer la Grèce car cette dernière sera bien incapable de redresser sa compétitivité et sa croissance, définitivement martyrisées par l’impossibilité de dévaluer. Oui, mes chers Collègues, c’est là le point central : on n’a jamais vu dans l’histoire l’économie d’un pays rebondir sans dévaluation. La rigueur est efficace quand parallèlement on stimule le moteur économique par la dévaluation.
On a vu le résultat. C’est un fiasco total.
Euro cher, faible compétitivité, réduction brutale des dépenses ne pouvaient mener qu’à cet échec.
La Grèce prochainement sera dans l’obligation de restructurer sa dette et de sortir de l’euro.
Mais voilà le tabou.
Une monnaie unique qui ne marche pas car elle s’applique à des économies différentes.
Une monnaie unique qui est pour vous devenue un dogme au point de vous faire perdre la raison.
La Grèce, l’Espagne, l’Italie, dans une moindre mesure la France n’ont pas seulement un problème de liquidité mais un problème de solvabilité, de compétitivité.
Vous allez donc ruiner un peu plus les Français pour sauver la mise à un euro responsable de ses propres malheurs. L’euro cher dans un contexte de libre échange.
Vous allez tondre un peu plus nos concitoyens pour maintenir la tête hors de l’eau à des banquiers qui ont amplement démontré leur incurie depuis 3 ans. Sans parler de la Banque Centrale européenne qui saborde son bilan au mépris du respect des traités en rachetant plus de 100 milliards d’obligations d’Etat.
D’un côté les pays du sud qui s’enfoncent dans des récessions cumulatives, de l’autre les pays du nord qui commencent à s’inquiéter de la facture.
La facture de la Grèce sera difficile à digérer mais celle des pays suivants, l’Espagne, l’Italie et enfin la France n’est pas digérable.
Et les Allemands qui savent mieux compter que vous, l’ont déjà compris.
Et ce n’est pas ce mythique fédéralisme européen, un nouveau Ministre, un énième Président qui pourra égaliser les compétitivités, les démographies, les structures sociales des différents pays de la zone euro.
Vous êtes fier de réduire les dépenses. Les policiers dans les commissariats, les enseignants dans les écoles, les infirmières dans les hôpitaux.
Vous vous chamaillez d’ailleurs sur le contenu des plans de rigueur. Un peu plus de taxe ici, un peu plus là. Au gré des groupes de pression vous tentez de faire passer la pilule.
Vous débattez sans fin de la fameuse « règle d’or » censée empêcher le pays de vivre au-dessus de ses moyens. Quelle escroquerie ! Cette espèce de super Maastricht ne marchera pas plus que le Pacte de Stabilité précédent et n’a rien de nécessaire pour maîtriser la dette. Cette « règle d’or » qui n’en a que le nom, a tout du guet-apens politicien, de ceux dont raffole l’Elysée quitte à se payer la tête des Français.
Mais même si leur tête est tout endolorie à force de tourner dans tous les sens, les Français la gardent sur les épaules. C’est ce que personne à Bruxelles, à Paris, dans notre Assemblée, ne devrait oublier.
La tête sur les épaules pour constater que la France et l’Europe s’enfoncent dans le chômage de masse car notre compétitivité est atteinte.
Un million d’emplois industriels perdus en 10 ans.
La moitié de la production automobile française délocalisée.
Nos entreprises qui s’en vont.
C’est sûr, il faut bien gérer les dépenses mais il faut surtout générer des recettes.
L’enjeu est là. Favoriser les PME, les créateurs, les chercheurs, inciter aux relocalisations. Renouer avec une dynamique de croissance.
Mais pour cela, il faut changer radicalement de politique.
Sortir de l’euro : la seule question maintenant : c’est quand et comment ? Rétablir la loyauté de l’échange.
Contrôler les banques.
Baisser les charges sur les PME qui investissent en France.
Vous prétendez sauver l’Europe. En vérité, par une politique à courte vue vous désespérez les peuples, vous les appauvrissez. Vous nourrissez les révoltes sociales et les extrémismes politiques.
Vous divisez les Nations.
L’Europe s’est construite sans l’euro. Ariane et Airbus n’ont pas eu besoin de la Commission de Bruxelles.
La paix et le progrès ont été reconstruits par des nations libres coopérant entre elles sur un pied d’égalité.
Tout le contraire de ce qui se passe aujourd’hui.
Nous nous en sortirons quand nous retrouverons cet esprit. Alors, vous le verrez, les Français, les Italiens, les Grecs, les Espagnols, seront prêts à faire des efforts car ils veulent des résultats.
Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l’Essonne et président de Debout la République
Commentaire de Antinéa (08/09/2011 11:15) :
Superbe discours... enfin un député qui n'est pas déconnecté du peuple
français !
|
| |
|
|
|
|
|
|
|
Loin des caméras !
06/09/2011 15:28
Hier alors que l’insoutenable feuilleton DSK envahissait à nouveau nos écrans et que le tartuffe Fillon donnait des leçons de rigueur à la tribune de l’UMP, (il demande pourtant à l’Assemblée Nationale d’endetter de 15 milliards supplémentaires la France pour l’aide aux banques en Grèce) je suis parti dans le département de la Marne à l’invitation de plusieurs maires.
J’ai assisté à la 97ème commémoration de la célèbre 1ère bataille de la Marne à Mondement. C’est là qu’en 1914 Foch a arrêté, au prix d’un effort extravagant de soldats français inférieurs en nombre et en armement, la progression de l’armée allemande.
Il était très émouvant de participer, avec des représentants de toutes les nationalités présentes à l’époque, à cette cérémonie.
L’occasion bien sûr de réfléchir au sens de ce sacrifice de ces jeunesses ; A la tragédie du continent européen ; A sa répétition un quart de siècle plus tard ; A la reconstruction de la paix et à l’entente avec les Allemands.
Se pencher sur son histoire, c’est bien sûr se donner les moyens de mieux comprendre le présent et de mieux préparer l’avenir.
A ce titre, quel regret que la classe politique française et européenne ne tire pas aujourd’hui davantage les leçons du passé.
Un historien présent me racontait comment en 1914 on avait envoyé, par impréparation, à la boucherie nos soldats. Aisément repérables en pantalon rouge, sans casque et avec un armement insuffisant. Même naïveté payée si cher en 1940 malgré les avertissements de De Gaulle sur la nécessaire guerre mécanique.
Et aujourd’hui, n’est-ce pas la même naïveté, la même légèreté, la même impréparation, qui nous fait perdre la bataille économique ? Nos entreprises partent la fleur au fusil dans la mondialisation, les salariés sont licenciés en masse comme nos soldats mouraient au champ d’honneur et nos dirigeants ne veulent ni voir ni entendre !
Mais le pays, lui, a compris que les choses tournaient mal. Beaucoup d’élus sont venus me saluer et m’ont tous posé la même question : « pourquoi là haut se conduisent-ils comme cela ? » « On a honte ». « Assez du feuilleton DSK ». « Assez de la suffisance gouvernementale ».
Ils souhaitent tous une autre offre politique. Ils ne veulent ni de l’immobilisme socialiste ni de la droite de l’argent roi. Ils veulent de l’écoute, du bon sens, de la cohérence, du respect, de la dignité.
Tous me l’ont dit avec la même lassitude, la même inquiétude sourde, parfois la même résignation.
C’est pourquoi, plus que jamais, il nous revient d’apporter à nos concitoyens un message de lucidité, de changement et d’espoir.
J’expliquerai comment dans mon discours de clôture des universités de rentrée dimanche.
Nicolas Dupont Aignan
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Loin-des-cam%C3%A9ras-%21
| |
|
|
|
|